13 À la douzaine
Ernestine et Frank GILBRETH
Folio junior – édition originale, 1949
M. et Mme Gilbreth habitent une grande maison dans le New Jersey ; ils aiment beaucoup les enfants et ont décidé d’en avoir 12 enfants. Ce fut le cas, 6 filles et 6 garçons. M. Gilbreth doit en grande partie sa réussite au gros capital confiance qui l’habite. Optimiste perpétuel, il se fâche peu. Il se définit comme un « expert du rendement », et se sert régulièrement de ses enfants, avec la complicité bienveillante de son épouse, psychologue, pour effectuer des mesures du temps. Il a ainsi instauré chez lui un signal de rassemblement et le fait fonctionner avec un système de gratification au meilleur... Dans la maisonnée, chaque aîné a la responsabilité du plus jeune, outre la sienne.
M. Gilbreth a deux sœurs ainées. Leur père dirigeait un magasin, une ferme et un élevage de chevaux ; Il est décédé alors qu’il n’avait que trois ans… Il voulait devenir ingénieur industriel, mais il accepta un emploi d’aide maçon pour ne pas compromettre les études de l’aînée. Il comprit alors que l’étude du mouvement serait SON élément, et était convaincu que ce qui serait bon à la maison serait bon à l’usine, et inversement.
« Il avait découvert que le meilleur moyen pour obtenir une collaboration fructueuse des ouvriers d’une usine était d’instaurer une commission mixte d’ouvriers et de patrons, qui répartissait le travail selon les aptitudes et les goûts personnels. Aussi Papa et Maman instituèrent-ils un conseil familial sur le modèle de ces commissions mixtes. Le conseil se réunissait tous les dimanches après-midi, immédiatement après le déjeuner (50) ».
Un jour il décida qu’il ferait gagner du temps aux chirurgiens ; pour mieux les convaincre, il prit la décision de faire opérer ses 12 enfants des amygdales et de faire filmer les interventions pour mieux analyser les mouvements durant les interventions. Malheureusement, le cameraman oublia d’ôter l’obturateur de l’objectif… ce qui