"14-18 ~ Le bruit et la fureur" synthèse sur l'évolution identitaire du narrateur
Synthèse sur l'évolution identitaire du narrateur
"Le bruit et la fureur" est un reportage historique différent des autres du fait qu'il a pour narrateur un poilu fictif. De cette façon, on accède par introspection aux sentiments que les soldats ont pu ressentir tout au long de cette guerre, nous offrant ainsi une nouvelle approche de la Première Guerre Mondiale. Utilisant alternativement, le "je" et le "on", le soldat parle pour lui ainsi qu'au nom de tous ses compagnons. Dans cette synthèse, nous tâcherons de retracer l'évolution de ce soldat au fil de ses émotions et des dates importantes de la guerre 14-18.
En 1914, un sentiment national a contaminé toute la France : la haine, une haine "patriotique". On se battra pour l'honneur de la patrie et pour récupérer l'Alsace-Lorraine. On s'enrôle donc par devoir et patriotisme, pas forcément le cœur joyeux certes, mais avec une envie d'aventure pour les plus jeunes. On espère une guerre rapide. Cependant, très vite, c'est la surprise : l'Allemagne viole la neutralité de la Belgique qui, à la stupéfaction de tous, s'oppose à l'envahisseur. À l'étonnement succède une haine renforcée par les atrocités faites aux civiles. Après l'éclatement réel du conflit, on commence à perdre espoir face à la fatigue et la faim. Le moral remonte avec la bataille de la Marne où les Allemands finissent par être repoussés : un sentiment de "presque victoire" envahit les troupes, leur rendant courage et optimisme. Dans les tranchées, la situation misérable conduit les soldats à éprouver de la solidarité entre ennemis mais ce sentiment est bien vite arrêté par l'Etat major, ce qui déchire l'âme des troupes. Arrive 1915… Le seul sentiment qui fait encore tenir debout est la peur d'être considéré comme un lâche. Les armes chimiques effraient et angoissent. Puis, face au non respect des règles de la guerre (tirs sur blessés et médecins), la haine fait place à la vengeance. Et