1ere guerre mondiale
1) La mobilisation économique
a)La mise en place d’une économie de guerre dirigée par l’Etat : secrétaire à l’armement en France (Albert Thomas) ; l’Allemagne est le premier pays à mettre en place cette structure, sous la direction de Walter Rathenau. L’Etat conserve donc le contrôle de la production de guerre et de la répartition des richesses en fonction des demandes des civils et militaires. Pour les civils, il faut atteindre la paix sociale, non la justice. b)Le financement de la guerre : en France, 15% par l’impôt et 25% par l’endettement intérieur ; l’impôt sur le revenu est créé en 1914 ; et recours à l’inflation (15%). Au Royaume-Uni, la fiscalité représente 30% de l’effort de guerre. c)Mobilisation au travail : les femmes et enfants remplacent les hommes partis au front, que ce soit dans les champs ou à l’usine. Enfin, les ouvriers et paysans démobilisés ou de retour du front retournent au travail.
2) L’adhésion à la culture de guerre
a)Il résulte de ce long conflit une « brutalisation » des populations, matrice de la future adhésion au fascisme. L’accoutumance à la violence et à l’obéissance militaire, des transgressions massives et répétées de valeurs considérées jusqu’alors fondamentales. b)Pour certains historiens (A. Becker), on peut parler d’acceptation, voire d’un certain « consentement patriotique » (Audoin Rouzeau) à la violence. c)Le cas des enfants est très intéressant : il est soumis à une intense propagande, qui lui présente l’ennemi en barbare : le « Boche » pour les Français, le « Fritz » pour les Britanniques, l’« Yvan » pour les Allemands... On n’hésite pas leur décrire la guerre au front sous tous ses aspects, pour les accoutumer à l’idée et exiger d’eux d’éventuels sacrifices, au