Un exemple : le marché du pétrole, la formation des prix (suite et fin) par Jean-Paul Simonnet

3) Les prix dépendent de la structure du marché et en particulier de l’intensité de la concurrence :
a) Le cas général du marché d’un produit
Il suffit de rappeler ici les caractéristiques d’un marché concurrentiel. Les 3 critères de la concurrence pure l’atomicité du marché : les agents (vendeurs et acheteurs) ont une taille très réduite de telle sorte qu’ils ne peuvent agir sur les conditionnements de fonctionnement du marché, on dit qu’ils ont un comportement de "price-taker" l’homogénéité du produit : tous les produits de la même catégorie sont indifférenciés comme les grains d’un sac de blé, il ne peut y avoir de marques distinctives. la liberté d’entrée : le marché est ouvert à la concurrence de tous ceux qui souhaitent y participer, il n’y a pas de réglementation contraignante ni conditions financières prohibitives : le « ticket d’entrée » (investissement minimal) n’est pas élevé, ce qui est cohérent avec la condition d’atomicité.
Les trois critères de la concurrence pure ont en commun de représenter une situation où les agents économiques sont soumis sans pouvoir réagir volontairement et efficacement, au fonctionnement automatique du marché. Les 2 critères de la concurrence parfaite la transparence du marché : toutes les caractéristiques du produit et du marché sont connues des agents économiques (qualité des produits, quantités offertes et demandées aux différents prix), toutes les informations sont disponibles et circulent rapidement et sans coût. la mobilité des facteurs de production (travail et capital) : les facteurs de production affectés à une activité doivent pouvoir être transférés vers une autre activité, plus florissante et rémunératrice.
Si les cinq critères sont réunis simultanément, on se trouve en présence d’un marché de concurrence pure et parfaite.
Si la concurrence pure et parfaite est une référence pour les économistes libéraux