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661 mots 3 pages
Etre hospitalisé signifie véritablement être en rupture avec le monde extérieur, avec la vie ordinaire.
L’accident, aléa bête et brutal, vient te saisir comme un aigle dans ta petite vie tranquille, bien réglée, et il t’emmène dans ses serres tout là-haut dans son aire. C’est fini. Tant que tu resteras dans ce repaire tout là-haut, rien ne sera vraiment comme avant. Pas mal la métaphore de l’aigle, mais pour ce qui est de cette (més)aventure, l’altitude ne correspond pas trop, on se verrait plutôt tomber au fond d’un trou, d’une fourmilière, d’une mine, ou quelque chose comme çà… Au fond d’un trou ou tout là-haut dans l’aire de l’aigle, peu importe au fond, le fait est que les règles différent de celles qui prévalaient jusque là … L’accident, la douleur, le traumatisme sont le départ de cette brutale déconnection du monde vivant ordinaire. Suivront, heureusement pour moi, des temps progressivement meilleurs, avec les soins et, plus tard, la guérison. Reprenons la métaphore de l’aire de l’aigle, après tout, c’est quand même plus glorieux… C’est un endroit bigrement isolé ! Tu es là-haut, tout seul, et tu aperçois, en spectateur impuissant, la vie qui grouille tout là-bas, dans la vallée. Mais ici, point. On se retrouve vite face à soi-même. Un soi-même que jusque là tu n’avais pas pris le temps de regarder dans le blanc des yeux, et qui ne te lâchera plus. Tu te retrouves en tête à tête avec toi-même en toute humanité. Cà fait tout drôle ! Ce truc m’est arrivé bêtement et tout ce que je faisais jusque là sans y penser devient aujourd’hui difficile voire impossible à réaliser seul. Tous ces petits actes de vie quotidienne prennent alors une place et une importance disproportionnées… L’évènement, l’aléa qui m’ont précipités dans cet état de dépendance, me rappellent des héros dont la vie a aussi basculé, un jour. Fictifs ou réels, leur expérience me sera utile, ils deviendront mes maîtres à penser dans mon aire, qui aurait pu être île ou goulag. Leur

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