800 : Charlemagne
Charles 1er dit Charlemagne est le fils de Pépin le Bref, maire du Palais Pépin le Bref, qui a succédé en 751 aux Mérovingiens. Il est le membre le plus éminent de la dynastie franque des Carolingien. Il règne depuis trente-deux ans sur ce royaume des Francs lorsqu’il est couronné à Rome par le pape Léon III à la Noël 800. Charles s'est fait, comme avant lui Pépin, le protecteur du Saint-Siège. Le pape y a gagné ces territoires qui formeront l'état pontifical. Roi des Francs depuis 768, Charlemagne est un conquérant. Il a vaincu les lombards en Italie du nord dont les rois avaient le tort de menacer trop souvent l'indépendance du pape. Il va agrandir son royaume et tenter d’unifier tous les peuples qu’il contrôle en les christianisant de gré ou de force. La première source n’est autre qu’une lettre de Charlemagne rédigée en 795 par Alcuin1, fidèle conseiller du futur empereur, et adressée au pape Léon III. Au sein de celle-là, on distingue clairement le rôle que se fixe Charlemagne et celui attribué à l’Église : il va ainsi assurer la protection de l’Église en punissant les attaques des païens - religieux non monothéistes - et des infidèles, les Arabes et en évangélisant les populations intérieures et extérieures au Royaume. Quant à l’Église, elle devra assurer le salut de ces combats en priant, afin de permettre des victoires et une évangélisation éminentes. Il y a donc ici une volonté de définir les objectifs du pouvoir politique et ceux du pouvoir religieux. Son pouvoir s’étend sur tant de territoire que le mot roi devient trop petit pour en rendre compte. En remerciement des services rendus à la papauté et notamment de l'élimination des Lombards, il reçoit du souverain pontife le titre inédit d'«Empereur» le 25 décembre 800, qui fait de lui l'héritier des Césars. C’est aussi la reconnaissance de l’influence acquise par le roi des Francs dans l’occident