Accompagnement au moment de la toilette des personnes en situation de handicap mental et vieillissantes
Se lever du bon pied ou se lever du mauvais pied ? Quand la journée se passe mal et qu’on est de mauvaise humeur, il est fréquent de s’entendre dire, selon l’expression familière : « Tu t’es levé du mauvais pied aujourd’hui ! » Alors, pourquoi ne pas faire du moment de la toilette matinale un accompagnement personnalisé de qualité, permettant au résident de « se lever du bon pied » ? L’accompagnement personnalisé au moment de la toilette est une situation institutionnelle quotidienne au sein d’un Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM). Depuis septembre 2012, en situation d’emploi, en tant que moniteur-éducateur en formation, je participe régulièrement au moment de la toilette de personnes présentant une déficience mentale légère ou moyenne, avec ou sans handicap associé. Ce moment n’a lieu, sauf à titre exceptionnel, que le matin. C’est, pour moi, un instant privilégié de la relation entre l’éducateur et le résident qui ne peut être réduit à un simple geste de soin dont l’unique but, bien qu’essentiel, serait l’hygiène et la propreté du résident.
Cet instant m’apparaît très important car il témoigne de l’état psychologique et somatique de la personne. L’état psychologique dans lequel se trouve le résident au moment de la toilette et la façon dont est abordé cet accompagnement par l’éducateur peuvent conditionner largement la suite de la journée. C’est aussi un moment riche où le résident peut se confier sur un nombre très divers de sujets qu’il ne peut aborder que si une relation de confiance se crée avec l’éducateur lorsque celui-ci prend le temps de se mettre en posture d’écoute. Ce peut être aussi un moment agréable où le but principal recherché est le bien-être du résident. C’est la raison pour laquelle j’ai fait le choix de ce thème, un thème que je veux développer à l’occasion de notre réflexion sur le sens de notre accompagnement confronté au vieillissement des résidents et au passage d’un style de vie à un autre. Cette réflexion doit