Accords généraux de paix du conflit israélo-palestinien
Un an après avoir publié son livre L’État des juifs, fondement du sio- nisme politique, Theodor Herzl avait réuni, en 1897, le premier Congrès sioniste à Bâle, afin d’« obtenir pour le peuple juif en Palestine un foyer reconnu publiquement et garanti juridiquement ». Puis il chercha durant toute sa vie à obtenir des appuis internationaux. Il rencontra le sultan turc, les ministres du tsar, le kaiser allemand, mais sa préférence allait d’emblée à la Grande-Bretagne. Il déclara en 1904 : « Avec l’Angleterre en guise de point de départ, nous pouvons être assurés que l’idée sioniste s’élancera plus avant et plus haut que jamais auparavant. »
Si Theodor Herzl meurt en 1907 sans avoir obtenu le soutien public britannique qu’il espérait, son successeur Haïm Weizmann réussit dix ans plus tard, le 2 avril 1917 : le secrétaire au Foreign Office, Lord Arthur James Balfour, déclare que le gouvernement de Sa Majesté « envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des collectivités non-juives existant en Palestine, ou aux droits et statut politiques dont les Juifs jouissent dans tout autre pays ».
Cette « déclaration Balfour » contredit les autres engagements que la Grande-Bretagne avait déjà pris à l’époque. D’abord la promesse faite en 1916 au chérif Hussein, comme à Ibn Saoud, en échange de leur participation à la guerre contre les Turcs, de« reconnaître et soutenir l’indépendance des Arabes ». Ensuite, les accords Sykes-Picot passés la même année avec les Français, qui partagent entre les deux pays le grand royaume soi-disant destiné aux Arabes et qui internationalisent la Palestine, sans y prévoir d’ailleurs de Foyer national juif. Arthur Koestler a résumé d’une très belle formule cette opération : «