Acteurs de la procédure pénale
1. Introduction. Lorsque l'on évoque les acteurs d'une procédure, on pense à ceux qui y sont parties. En matière pénale, on pense au ministère public, partie publique, et aux parties privées, la personne poursuivie et la partie civile. La dénomination de partie publique n'est pas forcément judicieuse, car une partie est un adversaire, ce qui n'est théoriquement pas le cas du ministère public, qui doit trouver la vérité. Il doit aussi bien obtenir la condamnation du coupable que la proclamation de l'innocence du non-coupable. Pour clore ce débat, il est possible de dire que si le ministère public est une partie au procès pénal, il en est une partie particulière, et le réduire à la figure d'un adversaire est une conception réductive. Cependant, avec l'évolution contemporaine, il est de plus en plus considéré comme tel, notamment par la cour européenne des droits de l'Homme. Il existe d'autres acteurs, que sont notamment les juridictions. Dès lorsque celles-ci ne sont pas des arbitres passives du litige, on peut considérer qu'elles ont une intervention directe. Ce sont même des organes de procédure. Enfin, à côté de ces parties et de ces organes figurent ceux qui les assistent, les auxiliaires de procédure.
PREMIÈRE SOUS-PARTIE : LES ORGANES DE LA PROCÉDURE
2. Introduction. Il faudrait envisager ici la nomenclature des différentes juridictions, qui sera traitée en travaux dirigés. Ici sera précisé le cadre général dans lequel les juridictions s'insèrent et, précisément, évoquer le principe de l'unité des justices civile et pénale. Depuis le code de l'instruction criminelle, ce principe est en effet une clé de voûte de notre procédure. Ceci implique des liens organiques entre les deux justices mais également une ouverture du prétoire pénal aux victimes, en leur permettant d'intervenir devant les juridictions répressives.
Chapitre 1 : Les liens organiques entre les deux justices
Section 1 : Unité des juridictions