Adieu à la croissance résumé du livre
Résumé du livre par Didier Minot
Introduction : contestation de la croissance et voies de sortie.
Depuis des décennies, la croissance économique est présentée comme la solution de tous les grands problèmes du monde et de chacun. Ce livre défend une thèse opposée : la croissance est un concept attaché à un monde en dépérissement, et sa poursuite obsessionnelle nous prépare des lendemains qui déchantent. Mais des voies alternatives crédibles sont à portée de la main.
Jusqu'à présent, le capitalisme a su, en y mettant d'énormes moyens de persuasion, utiliser la croissance comme argument de vente les preuves de sa supériorité. Mais pour le GIEC, « les pays riches vont devoir oublier la croissance s'ils veulent stopper le changement climatique ». La grande contestation des « objecteurs de croissance » vient pour l'essentiel du côté de la société civile et des intellectuels (le club de Rome, Patrick Viveret, journal « La Décroissance »). Au niveau international, Le PNUD[2] a diffusé dès 1990 l'IDH (indicateur de développement humain).
Ce livre a pour but de montrer que la croissance est de moins en moins la solution et de plus en plus le problème. Il faut lui dire adieu. Mais la croissance n'est pas la fin du progrès social. Une autre prospérité, une autre modernité est possible, pour bien vivre dans un monde soutenable. L'objectif est de mettre en débat des scénarios, tracer les perspectives d'une autre trajectoire. L'avenir soutenable n'est nullement dans la réduction du tout, dans l'appauvrissement général et la pénurie.
Les modes de production et les modes de vie devront être profondément modifiés dans les années et les décennies qui viennent. Pour diviser par cinq d'ici 2050 les émissions de gaz à effet de serre, les pays développés devront réduire dans de fortes proportions les transports automobiles et aériens, le commerce international, l'usage des ressources fossiles, de l'eau et des matières premières,