AFFAIRE VINCENT LAMBERT
Quelle est la situation médicale de Vincent Lambert ?
Victime d'un accident de la route en 2008, Vincent Lambert, 38 ans, a d'abord été dans une phase de coma profond. Il se trouve aujourd'hui dans un coma dit « pauci-relationnel », plus précisément en état dit de « conscience minimale plus ». Il bouge les yeux, ressent la douleur, sans qu'il soit possible de savoir s'il comprend ce qu'on lui dit. Au terme de cinq ans, et 80 séances d'orthophonie, aucun code de communication n'a pu être établi avec lui.
Qui est en faveur d'un processus de fin de vie ?
Début 2013, l'équipe de soins palliatifs du CHU de Reims dans lequel Vincent Lambert est hospitalisé note des comportements inhabituels d'opposition lors des soins, faisant « suspecter » un refus de vivre. A l'issue d'une procédure collégiale de réflexion prévue par la loi Leonetti, l'équipe dirigée par le docteur Eric Kariger décide l'arrêt de la nutrition artificielle, son seul traitement. Son épouse, Rachel, donne son accord à cette décision médicale. Un frère, trois demi-frères, une sœur, une demi-sœur et un neveu soutiennent a posteriori le choix de l'équipe médicale.
Qui s'oppose à ce processus de fin de vie ?
Les parents, un demi-frère et une sœur de Vincent Lambert, estiment qu'il doit rester en vie. Leurs avocats font valoir que celui-ci ne rentre pas dans le cadre de loi Leonetti car il n'est pas mourant et qu'« aucune urgence ne préside à l'arrêt des soins ». La situation de Vincent Lambert, affirment-ils, relève d'un « handicap » et non d'une « maladie cérébrale incurable ».
Pour l'autre partie de la famille, ce refus est motivé par des convictions religieuses. Ils rappellent que Viviane Lambert, la mère, est proche de la Fraternité Saint-Pie X, un mouvement catholique intégriste.
Pourquoi y a-t-il eu une première interruption du processus de fin de vie en mai 2013 ?
Le 11 mai 2013, saisi par les parents, le juge des référés du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a