Afrique- David Diop
I-Présentation de l’œuvre :
Afrique, mon Afrique est un poème engagé écrit par David Diop. Ce poème est publié aux éditions « Présences africaine » en 1956, dans un recueil intitulé « Coups de Pilon ».
II-Biographie du poète
David Mandessi Diop, est né en 1927 à Bordeaux et mort en 1960, il vit entre la France, le Sénégal et le Cameroun. Il se passionne très tôt pour la littérature, et ne tarde pas à écrire pour exprimer ce qu’il ressent. Pendant ses études, il aura pour professeur Léopold Sédar Senghor (poète, écrivain et premier président de la république du Sénégal).
Ses premiers poèmes sont publiés aux éditions « Présence Africaine » en 1956 dans un recueil intitulé « Coups de Pilon ». C’est un poète engagé, il est un militant anticolonialiste radical.
III-Contexte historique
Ce poème est écrit pendant les années de décolonisation un peu partout dans le monde, mais notamment en Afrique.
Analyse de l’œuvre :
Le mot « Afrique » ouvre le poème. Diop s'adresse à l'Afrique comme si elle était une femme, une muse. L'emploi du possessif « mon » et de l'anaphore « Afrique » aux vers 1, 2, 3 et 12 soulignent l'attachement du poète voire son obsession.
Ce poème fait allusion à l'ancienne Afrique : « fiers guerriers, ma grand-mère, savanes ancestrales, fleuve lointain ». Cette vision de l'Afrique est pleine d'exotisme car Diop ne connaît pas la terre de ses ancêtres. Le mot « sang » répété trois fois fait allusion au champ lexical de l'esclavage : « esclavage, se courbe, se couche, zébrures rouges, fouet ».
Comme le peuple africain et malgré l'éloignement, Diop souffre : « mon regard est plein de ton sang ». Les phrases interrogatives (v. 13 à 16) soulignent le fait que Diop ne peux pas y croire. Elle suit le « dis-moi » qui traduit le fait que le poète refuse de voir le Noir continuer à accepter la soumission à l'homme blanc.
Diop condamne l'esclavage, sa poésie se révèle une lutte contre le colonialisme, contre l'homme blanc,