Désirer permet-il d'atteindre le bonheur ? Par définition, le désir est la tendance consciente vers un objet dont la possession ou l’usage est représenté comme source de satisfaction. Le mot désir vient du verbe latin desiderare (lui-même formé à partir de sidus qui signifie l’astre). Au sens strict, desiderare signifie « Cesser de contempler (L’astre) ». Cela veut-il dire que le désir n’est pas satisfait par le simple fait de « contempler » ? Cherche t-il à « obtenir » ce dernier ? Dans la langue Latine, désiderium renvoi d’abord au manque, à la parte ou à une absence. Il est donc souvent employer pour déplorer une perte ou regretter. En ce sens, on peut distinguer deux « issues » au désir ; la première est négative, car la personne qui ressent ce désir est alors en manque de « quelque chose ». La seconde quant à elle est positive mais n’apparait que beaucoup plus tard, car le désir provoque la recherche de l’obtention de ce que l’on désire. Par conséquent, le désir peut mener tantôt vers une situation de satisfaction, tantôt vers une situation d’insatisfaction. De plus, le désir repose sur une profonde ambiguïté, en effet le désir est toujours désir de quelque chose. Ce « quelque chose » nous manque et nous en avons besoin, qu’il soit vital ou non. La possession du désirable conduirait à la satisfaction, l’apaisement. Mais d’expérience nous savons qu’il n’en n’est pas ainsi car, une fois possédé, le désirable perd sa « désirabilité » (En d’autres termes, lorsque l’on obtient ce que l’on désirait celui-ci devient comme inintéressant). Sans manque, le désir s’éteindrait. Finalement, il ne peut s’éteindre qu’avec la mort. Le désir est involontaire, en effet, on ne décide pas de tomber amoureux par exemple. L’homme peut ainsi désirer ce qu’il ne veut pas, par exemple fumer une cigarette alors que je veux arrêter de fumer. Et inversement, l’homme peut vouloir ce qu’il ne désire pas, comme faire des études difficiles alors qu’il ne désire pas la difficulté. Le