Albert camus - l'etranger (le meurtre de l'arabe)
« L’Etranger »
Le meurtre de l’Arabe
Problématique :
Comment s'exprime la fatalité dans ce passage ?
Plan :
I – Une scène dramatique
a) Une progression dramatique
b) Le rôle du hasard
c) Le temps suspendu
II – La fatalité
a) Des éléments hostiles
b) Une figure du châtiment divin
III – L’absurde
a) Un équilibre précaire
b) La responsabilité
c) La conscience de Meursault
Lecture analytique :
Dans ce passage, le perso-narrateur Meursault est retourné seul sur la plage après une altercation opposant son ami Raymond et deux Arabes. Meursault avait forcé Raymond à lui remettre son revolver afin d'éviter un débordement. Par hasard, c'est lui qui rencontre un des deux Arabes. Des éléments d'accusation ont déjà pris forme : le port du revolver, la décision de retourner vers la plage... qui conduisent au drame. Le texte est situé à un point stratégique de l'œuvre : la vie de Meursault va basculer à cause du meurtre de l'Arabe, c'est pourquoi ce passage est situé à la fin de la première partie. Nous pouvons nous demander comment s'exprime la fatalité dans ce passage ?
Ce texte est poignant car sa progression dramatique semble reposer sur le hasard de la rencontre, et pourtant, de nombreux éléments font du dénouement la suite logique d'une fatalité pesant sur le personnage.
La dramatisation du destin de Meursault est lié à sa progression dans le récit. Il revient à la source car il a trop chaud. La chaleur est l'élément extérieur mis en cause par Meursault, voire personnifié par lui, pour justifier son acte. Celle-ci est atroce: « son grand souffle chaud », « triomphait », « toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. », « s'opposait », « s'appuyait », « respiration », « haletait ». (La mer est elle-même prise par la chaleur.) Cette personnification renforce l'idée que Meursault est sous l'influence de quelqu'un. La personnification peut être complétée par le terme « épée de lumière » comme il concerne