Albert camus
Né le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie, Albert Camus connut la splendeur du soleil sur la mer et la misère d'une famille pauvre dont le père était mort pendant la Grande Guerre. " La misère m'empêcha de croire que tout est bien sous le soleil et dans l'histoire ; le soleil m'apprit que l'histoire n'est pas tout. "
Étudiant en philosophie sous la direction de son maître et ami Jean Grenier, il dut gagner sa vie en exerçant divers métiers. Après avoir été acteur, il devint journaliste à Alger- Républicain (1938-1940).
Il fonde, avec Pascal Pia qui en est l'instigateur, le journal Alger républicain qui aussitôt tranche avec le silence complice des autres quotidiens. Camus fait scandale par ses prises de position contre l'oppression coloniale, contre une tutelle qui maintient dans la misère et l'asservissement le peuple musulman.
En 1943, il entra dans la Résistance et fut rédacteur à Combat. Un roman, L'Étranger, et un essai, Le Mythe de Sisyphe (1942), lui valurent la gloire à la Libération. Mais l'artiste solidaire de son temps ne renonça pas à défendre la liberté pour cultiver la beauté; aussi mena-t-il de pair la création artistique et l'engagement politique.
La guerre d'Algérie assombrit Camus. De part et d'autre, les positions se durcissent, les actes de terrorisme se multiplient, le conflit se généralise. Camus invite les intellectuels à protester à l'O.N.U. Après avoir tenté vainement de faire admettre une " trêve pour les civils ", il publia les Chroniques algériennes (1958).
CAMUS, en quelques ouvrages denses, s'est illustré dans presque tous les genres (si l'on excepte la poésie) de l'expression écrite. Ses articles journalistiques, au début de sa carrière, ses romans (L'Etranger, la Peste, La Chute), ses nouvelles (L'Envers et l'Endroit, L'Exil et le Royaume), ses pièces (Caligula, Les Justes), ses adaptations (Requiem pour une nonne, Les Possédés) et ses essais (Le mythe de Sisyphe, L'Homme Révolté) lui ont