Alger
Retards et absentéisme, les conséquences sont graves au plan économique.
C’est devenu un calvaire! Un véritable parcours du combattant, pour reprendre ce cliché significatif et tenter d’expliquer les retards considérables que la circulation routière génère aujourd’hui. Pour arriver au bureau, à l’usine, à l’école, à l’université...partout le ralentissement de la circulation cause des dégâts qui se traduisent par des pertes économiques importantes. Une demi-heure de retard par-ci, un quart d’heure par-là, et c’est modeste comme calcul, car souvent c’est plus d’une heure qui est perdue par chacun. Additionnés, ces retards deviennent des journées entières de travail qui s’égrènent et partent en fumée car consumées sur l’asphalte de nos routes. Quel que soit l’itinéraire emprunté par le citoyen lambda, les bouchons sont là. Ils surviennent dans un carrefour, sous un pont, à l’entrée de la ville ou pour en sortir... Les usagers se plaignent de la multiplication des barrages routiers qui, disent-ils, au lieu de fluidifier la circulation, la ralentissent jusqu´à la bloquer. Mais ce sont là des mesures sécuritaires impératives, parallèlement aux radars qui s’imposent, souligne-t-on. A cela, et parmi d’autres considérations, n’omettons pas l’indiscipline du piéton algérien, comme celle de l’automobiliste du reste...
Dépassements interdits, empiètement sur les autres voies, arrêts intempestifs, non-respect du Code de la route...tous les ingrédients sont servis pour ralentir davantage la circulation surtout sur les voies urbaines ou suburbaines. La décision d’interdire la circulation des poids lourds aux heures de pointe, entrée en vigueur depuis le Sommet arabe en 2005, n’a pas beaucoup changé la donne. Les transporteurs refusent de livrer la nuit, pour semble-t-il, ne pas payer des heures supplémentaires aux travailleurs. Ils ont par ailleurs trouvé la parade en multipliant par trois ou quatre les moyens de transport