Ali dom Juan
2069 mots
9 pages
simone.piffaretti@hotmail.frDom Juan, Molière : Acte I, scène 3, du début à « … pourquoi je suis parti ».
Accroche : Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, XVIIème siècle : un des plus grands dramaturges français dans la tradition de la littérature comique. Avant lui, la comédie est considérée comme un genre mineur, destiné seulement au divertissement. Molière écrit ce qu’on appellera de « grandes comédies » : en cinq actes (au même titre que les tragédies), en vers le plus souvent Rire toujours présent, mais qui devient aussi une arme de critique à travers lequel Molière espère « corriger les mœurs » et stimuler la réflexion du public.
Présentation de l’œuvre : Dom Juan, joué pour la première fois en 1665. 15 représentations seulement, malgré le succès : on peut penser que Molière a été prié de retirer sa pièce qui est la seule à ne pas avoir été éditée de son vivant.
Pièce évoquant le libertinage, mouvement moral et philosophique du XVIIème siècle prônant une indépendance d’esprit totale vis-à-vis des valeurs établies, qu’elles soient religieuses ou sociales.
Présentation et situation de l’extrait : On a vu Don Juan par les yeux de Sganarelle (qui critique ses moeurs) dans la scène 1. Dans la scène 2, on l’a écouté lui-même faire l’éloge du libertinage face à Sganarelle incapable de faire face à tant d’éloquence. La scène 3 nous met en présence d’une de ses victimes, Done Elvire, que Don Juan a enlevée d’un couvent, épousée et abandonnée. La rhétorique est cette fois-ci mise au service d’une cause plus morale : Done Elvire dénonce la conduite cruelle du libertin, qui, loin d’éprouver des remords, l’humilie une fois encore. Compassion et indignation des spectateurs, comme si on était face à une héroïne de tragédie.
1. En quoi Done Elvire peut-elle être perçue comme une héroïne tragique ? A. Même si elle souffre, Done Elvire reste digne.
Circonlocutions, formules de politesse : « Me ferez-vous la grâce », « puis-je au moins espérer que vous