Le repérage et l’analyse des figures de style nous a conduits à préciser le propos de Victor Hugo dans son poème intitulé Melancholia. Le thème central du poème est le travail des enfants en usine à l’époque industrielle, que condamne manifestement son auteur. Certaines figures stylistiques récurrentes permettent de cerner deux aspects (ou sous-thèmes) de la dénonciation qu’en fait Hugo.
Premièrement, le poète présente l’univers de l’usine comme l’équivalent d’un monstre, ainsi que l’indiquent plusieurs personnifications.
Exemple 1 : Ainsi, il montre les enfants « Accroupis sous les dents d’une machine sombre, / Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre » (vers 7-8), ce qui les présente comme des victimes offertes en sacrifice à une bête malveillante.
Exemple 2 : Le poète ici nous fait part d’une autre personnification « Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux » (vers 33), le travail ne peut avoir ces adjectifs qui le qualifient puisqu’ il n’est pas humain. Il parle au nom des autres travails où l’environnement est sain, fécond, et généreux.
Exemple 3 : Dans ce vers « Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre » (vers 23), Victor Hugo personnifie le travail, puisqu’il dit que le travail est mauvais parce qu’il prend les enfants dans sa serre mais un travail ne peut faire cela. Donc, il nous explique que l’industrie prend les enfants de bas âge pour les faire travailler.

Ensuite, le poète suggère que le travail des enfants n’est pas une chose normale, qu’en réalité il est contre-nature. On le voit clairement par son recours à l’antithèse, qu’il emploie à plusieurs reprises. Exemple 1 : Dans « Innocents dans un bagne, anges dans un enfer » (vers 9), les mots « Innocents», « Bagne », Victor Hugo, nous montre les enfants qui représentent les innocents sont dans une prison, alors qu’une personne qui est innocente ne devrais pas s’y retrouver. Dans la deuxième partie de ce vers, il nous montre que