Amourite
I.
INTRODUCTION
Pendant très longtemps les gestionnaires d’entreprises ont considéré les travailleurs comme des personnes recrutées pour exécuter un certain nombre de taches, ignorant les aspirations des hommes dans le monde du travail. En effet, au début de la révolution industrielle, l’entreprise était définie comme une entité mobilisant des facteurs de production en vue de réaliser un bénéfice donc un revenu supérieur aux coûts des facteurs utilisés dont le travail qui était considéré comme une marchandise interchangeable et prise à part de la personne qui la fournit. C’était la conception de « l’homme économique » ou « homme robot » Ces dernières décennies, la gestion des ressources humaines a considérablement évolué. Si à l’origine les syndicats ont mené une lutte acharnée pour rendre humaines les conditions de travail, celle-ci s’est vite transformée en lutte de prévention sociale. Aujourd’hui, le travailleur est intégré au sein de l’entreprise comme un élément fondamental nécessitant plus de protection. De nombreux pays ont adopté des législations spécifiques qui ont pour objet l’élimination à la source des risques pour la santé, la sécurité et l’intégrité physique et mentale des travailleurs. En Algérie la loi n°88/07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène, la sécurité et la médecine du travail et le décret n° 93/120 du 15 mai 1993 relatif à l’organisation de la médecine du travail mettent l’accent sur la prévention des risques professionnels Néanmoins, malgré les différentes mesures préventives prises de par le monde, les risques professionnels demeurent très élevés, en effet :
1.1 Dans le monde Selon le BIT et l’OMS (journée mondiale pour la santé au travail du 28 avril 2004, il se produit chaque année : - 268 millions d’accidents du travail dont 2,2 millions d’accidents mortels soit 8 333 17 décès / jour décès / minute
- et 160 millions de nouveaux cas de maladies professionnelles. Il est