Analyse "comme on voit sur la branche au mois de mai la rose" ronsard
Pierre de Ronsard, auteur de la Pléiade comme son ami Du Bellay qui prennent modèle sur l’antiquité pour faire de la langue française une langue noble. La France n’était pas unifiée du point de vue de la langue : langue d’oc, langue d’oïl. La seule langue véritablement noble était la langue latine, et les poètes de la renaissance essayent de donner aux français la même noblesse que le latin car la France était considérée comme langue vernaculaire. Il s’agit d’un sonnet qui se rattache donc par sa forme à la poésie traditionnelle. Ce poème est une commande du roi Henri III à son poète officiel et il commande l’éloge funeste de sa maitresse qui vient de mourir, Marie de Clèves. En écrivant ce texte, Ronsard, lui, pense à un amour de jeunesse, une jeune paysanne du nom de Marie Dupin dont il vient d’apprendre la mort. Le poète établit une analogie entre la femme disparue et aimée et la rose. A travers quels procédés ce poème transforme –t-il une poésie de circonstance en expression lyrique d’une douleur authentique ?
I. Eloge funèbre qui renouvelle des topoï (lieux communs) poétiques.
II. Un éloge funèbre lyrique.
I.
La comparaison de la femme à une rose est déjà un topo au 16è siècle car au 13è siècle déjà on avait le roman de la rose et Ronsard à déjà écrit son ode célèbre «Mignone, allons voir si la rose » mais le poète s’efforce de traiter la beauté de Marie avec originalité.
1. La composition du poème.
La majorité du sonnet est consacrée à la célébration de la beauté de Marie. En effet le comparant (rose) occupe les 2 quatrains et les 2 tercets à partir du 2è hémistiche du vers 13. « La rose » apparait a la fin du premier vers, mise en valeur car a la fin du vers. Remise en valeur dans le verbe « arrose » au vers 4. Le mot « roses » réapparait au vers 14, en clôture de poème. Le sonnet est rigoureusement articulé en deux étapes avec le comparant dans les deux quatrains et le comparé (femme)