Analyse comparée icones vierge à l'enfant

3066 mots 13 pages
Mémoire Sciences de l’Art Analyse comparée

Les icônes sont des images religieuses représentant généralement le Christ, la Vierge ou les Saints. Ces images respectent des règles strictes car elles ont une vocation religieuse et non esthétique : elles doivent rendre présents à celui qui médite devant elles, d’une manière sensible, le Christ et les figures saintes qui gravitent autour de lui. Elles doivent donc exprimer la vérité de Dieu. Avant l’apparition des représentations artistiques, vers la fin du IIe siècle, les croyants avaient à leur portée des textes, de la littérature, des récits et des témoignages qui exploitaient particulièrement le domaine de l’enfance du Christ. Par la suite, l’image est apparue comme une forme de langage plus ouverte, surtout pour un public illettré. Ainsi, les artistes donnèrent aux fidèles des silhouettes humaines : ils purent alors reconnaître aisément ceux en qui ils mettaient leur foi et leur espérance. Les récits apocryphes ont donné à Marie, comme à son fils, une enfance dont les écrivains, les peintres et les sculpteurs médiévaux se sont inspirés. Le goût pour l’ambiance intimiste qui entoure la Vierge et l’enfant obtient ses plus grands succès dans le style international du XVe siècle. Parce que les sociétés et les hommes changent sans cesse, l’image de la Vierge à l’enfant n’est pas fixe. Cette notion est d’autant plus intéressante car il n’est pas question de relation au réel ; l’artiste représente en effet une image de son imaginaire, quelque chose qu’il n’a jamais vu. Comment peindre subjectivement l’inconnu ? Pour chaque époque nous retrouvons ses propres représentations de la Madone et une liberté croissante dans les choix de l’artiste. En partant d’une œuvre du Caravage qui fit scandale en 1606, nous allons étudier différentes représentations de la Vierge à l’enfant au cours de l’Histoire, comparant diverses visions face à ce sujet intemporel, chaque œuvre étant le reflet d’une pensée de l’artiste. « Penser c’est

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