Analyse critique de : "l'étrange noël de mr jack"
Comédie musicale fantastique Producteur : Tim Burton, Denise Novi
Durée : 1h 15mn Scénaristes : Tim Burton, Michael McDowell, Caroline Thompson
Comment parler de Tim Burton sans mentionner une de ses plus belle œuvre, "L'étrange Noël de Mr Jack", une première dans l’animation image par image, mêlant avec brio des textes originaux entraînants, des prises de vues époustouflantes pour des constructions en miniatures, et une profondeur critique rare chez une production Disney. L’histoire se déroule en majeure partie à « Halloween ville », cité construite autour de la fête si populaire. L’architecture torturée et médiévale de la ville, l’éclairage faible, ainsi que les couleurs limités ( gris, noir, bleu, orange, marron) donnent un aspect lugubre au lieu. Les habitants sont tous des monstres, inspirés librement des univers de Mary Shelley, de Stephen King, de films d’horreur « à petits budgets » (comme le reconnaissent les scénaristes eux-mêmes), des mythes et légendes Slaves, Nordiques et Anglo-Saxonnes. Malgré l’aspect repoussant que pourrait avoir cet univers, ses habitants sont heureux, et semblent se plaire dans leur horreur, en rire, au point d’organiser des concours du plus monstrueux. Hormis l’apparence et le goût de l’effroi, leur petit monde ( délimité à la ville, le cimetière, le repère de Oogie Boogie, et la forêt qui semble inexplorée ) fonctionne exactement de la même façon que le notre : il y a un maire, la propriété privée, un cimetière, des animaux domestiques, des parents et des enfants, et même des relations amoureuses. Il est donc identique au notre, hormis au niveau de l’apparence et des mœurs, mais cela est bien superficiel, car comme le dit Boileau « Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs ». Dans la forêt se trouve un lieu magique, le sanctuaire des fêtes, toutes accessibles par des portes incrustés dans des arbres. Ce lieu , en plus de constituer les