Analyse critique du code de l'information du burkina faso
3618 mots
15 pages
*Université de Ouagadougou * * *Année académique 2009-2010 Institut Panafricain d’Etude et de Recherche Sur l’Information et la Communication (IPERMIC) Analyse critique du code de l’information du Burkina Faso. Cyrille GUEL Etudiant en Master 1/SIC Introduction Les années 1990 connaissent avec l’adoption de la constitution du 02 Juin 1991, l’instauration d’un régime démocratique au Burkina Faso. Ce nouvel ordre politique traduit le refus de l’absolutisme (la pensée unique) et la quête d’une expression plurielle pour tous les citoyens. C’est dire donc que de la démocratie découle la liberté d’expression. Selon le professeur Iba Der THIAM la démocratie est « un moyen d’expression de la liberté… ». La démocratie est indissociable de la liberté de la presse car on ne peut parler de démocratie si celle-ci ne respecte pas les droits de la presse, ne permet pas aux citoyens d’exprimer librement leur point de vue. Ainsi, la liberté de la presse est vitale pour une démocratie en ce sens qu’elle est révélatrice de l’Etat de droit. Pour Francis BALLE : « la liberté de communication n’est assurément pas une liberté comme les autres, ni même la plus importante : elle constitue pour les autres libertés personnelles ou politiques, à la fois leur refuge et leur condition d’existence ». Toutefois cette liberté ne doit constituer une entrave à l’exercice des autres libertés et droits des citoyens. D’où la nécessité de textes juridiques pour en fixer les conditions d’exercice. Francis BALLE soutient que : *« L'existence de certaines limites n'est pas contraire, en tant que telle, à l'affirmation juridique de la liberté d'expression ;* la liberté n'est pas la licence. Il n'est guère de système juridique qui ne permette, expressément, de limiter l'exercice des libertés affirmées. Mais ces limitations, outre leur caractère explicite et déterminé, ne peuvent à leur tour dépasser certaines limites, faute de quoi l'espace de la liberté se réduit comme une peau