En combattant sa maladie, le locuteur en est venu à acquérir plusieurs forces. En effet, à force de faire de nombreuses rechutes, il a développé une certaine sagesse. Cela est observable entre autres dans la phrase «J'ai en moi cette force tranquille des gens qui sont habitués à voir la mort rôder» puisqu'on y trouve l'oxymore «force tranquille» rappelant que la tranquillité d'esprit dans cette situation est difficile à acquérir, car le personnage a des chances de mourir d'un instant à l'autre. De plus, on peut y trouver la personnification «la mort rôder» renvoyant à l'image de quelqu'un qui se promène et qui reste toujours aux alentours, ce qui explique le lien qu'il entretient avec la mort. Par ailleurs, dans la phrase «J'ai en moi cette force tranquille de ceux pour qui la sagesse a remplacé la jeunesse», on peut observer une antithèse opposant les mots «sagesse» et «jeunesse», qui appartiennent à deux thèmes opposés. Cela illustre qu'il a perdu sa jeunesse, normalement synonyme de naïveté, de vigueur et de vivacité, et qu'il l'a remplacée par cette maturité qu'il a acquise, montrant le progrès psychologique qu'il a effectué. Donc, par son côtoiement constant du décès, il a acquis la capacité de l'apprivoiser. Bien qu'il ait réussi à conserver son sang froid, cela n'empêche pas qu'il ait usé d'ardeur dans cette lutte pour se débarrasser de son fardeau. On peut observer ce fait lorsque le jeune homme dit «J'me s'rai tenu comme un roi face à ce cheval de Troie» puisqu'il se compare à un roi et qu'il illustre sa maladie à l'aide de l'image du cheval de Troie. Cela renvoie au fait que tout comme le roi en place au moment de la guerre de Troie, il ne se laisse pas abattre même si le défi est de taille il préfère affronter les épreuves qui se dressent sur son chemin. D'ailleurs, la métaphore «Mes victoires à l'arrachée» contribue à amplifier le fait qu'il s'est battu pour obtenir un tant soit peu de réussite, puisque le fait d’«arracher» une victoire insinue qu'il