Analyse de film : salaam bombay
1. L’histoire
Krishna, un jeune garçon âgé de dix ans, se retrouve seul à Bombay où il est confronté brutalement à la prostitution, au trafic de drogue, aux enfants abandonnés. Il doit gagner 500 roupies et les apporter à sa mère pour pouvoir retourner dans son village natal. Il intègre une bande d’enfants des rues, devient livreur de thé, se lie d’amitié avec un jeune dealer, Chillum, avec Manju, la fille d’une prostituée, Rekha, et d’un caïd, Baba, et avec une jeune fille prisonnière d’un lupanar et destinée à être vendue. Mais Krishna perd son travail et l’argent qu’il a économisé. Renvoyé par Baba, Chillum meurt. La jeune fille est emmenée. Arrêté par la police avec Manju et placé dans une maison de correction, Krishna réussit à s’enfuir mais Manju perd l’usage de la parole et l’administration refuse de la rendre à ses parents. Retournant dans le quartier qui lui est familier, Krishna découvre un nouveau dealer travaillant pour Baba. Comme il assiste à une scène entre Baba et Rekha, Krishna tue le caïd d’un coup de couteau et s’enfuit avec Rekha mais ils sont séparés par la foule d’un cortège. Krishna se retrouve seul.
2. Entre fiction et documentaire
Salaam Bombay est le premier long métrage de Mira Nair, connue jusqu’alors pour ses documentaires.
2.1. Une histoire proche du réel
Comme vous l’avez constaté, le film retrace l’itinéraire ordinaire d’un jeune Indien livré à lui-même. La réalisatrice s’en tient à une trame simple, à un scénario réaliste, linéaire, proche du documentaire. Entre fiction et réalité, la frontière est d’ailleurs difficile à cerner. L’idée du film est venue à Mira Nair en observant les enfants des rues de Bombay pendant la réalisation d’un documentaire. Une longue phase d’enquête et de rencontres avec des enfants des rues a précédé le film et, pour construire son scénario, la réalisatrice s’est largement inspirée de leur quotidien (moyens de subsistance, regroupements en petites