L’Arménie est une petit Etat du Sud Caucase-ou Transcaucasie- de 29 8000 km². La question de l’identité nationale-ou arménité- est très importante pour ce peuple. Tout d’abord c’est l’Etat le plus ethniquement homogène du Caucase : 93,7% de sa population est arménienne. Ensuite ce sont les seuls catholiques de la région et ils ont le statut de première nation chrétienne du Monde : de quoi forger une certaine fierté et donc une cohésion nationale. Cette cohésion est renforcée par les multiples persécutions qu’ont subis les arméniens depuis le XIème siècle où les musulmans ont commencé à les envahir. Depuis, le sort s’est acharné sur ce petit peuple et a fait fuir chaque fois des vagues de réfugiés à l’étranger. Ces réfugiés sont eux même souvent déracinés à nouveau, en raison de la montée de l’Islam dans certaines de leur terres d’accueil. Les vagues d’émigrations des arméniens sont si importante qu’il y a aujourd’hui d’avantage d’arméniens hors de la terre natale que sur le sol arménien. On compte en 1989 3,3 millions d’habitants en Arménie, et environ 4 millions d’arméniens en diaspora. Le Larousse définit une diaspora comme "la dispersion d'un peuple ou d'une ethnie à travers le monde". Dans le cas arménien l’importance numérique de la diaspora et différentes raisons culturelles que nous expliciterons donnent une force hors du commun à ce peuple disséminé. Nous nous proposons donc d’étudier comment une fraction expatriée d’un peuple accablé par l’histoire peut rétablir la grandeur de son identité nationale ? Nous commencerons tout d’abord par relater l’histoire des différents mouvement migratoires des arméniens et situer les foyers diasporiques (I), puis nous nous intéresserons à la sociologie de cette diaspora hors du commun à la fois très ancrée dans sa culture et sa langue et réellement adaptée aux pays dans lesquels elle vit : le prouvent de nombreuses « success stories » d’exilés arméniens (II), enfin nous étudierons son pouvoir d’action sur