La classe laborieuse, monique proulx
La division sociale a toujours été un phénomène à Montréal : les quartiers riches et les quartiers pauvres, les grands magasins réputés et les fripe-prix. Tous ces endroits destinés à une clientèle spécifique. La nouvelle La classe laborieuse expose les préjugés face aux différences sociales. Monique Proulx, introduit une femme riche, dont le nom n’est pas spécifié, qui est plutôt agacée par la présence de sa femme de ménage à l’œuvre, Mme Flore Saint-Dieu d’origine haïtienne. Proulx utilise ce même nom dans différentes nouvelles de ce recueil pour mettre l’emphase sur la différence sociale et culturelle qui relie ses nouvelles. Cette femme bien aisée ne se préoccupe que de ses placements, de son prochain voyage et de ricaner avec le directeur de l’école privé que son garçon fréquente, sans même avoir moindre considération et respect pour cette femme qui travaille fort pour son pain. Elle juge cette femme par la richesse matérielle au lieu de la connaître pour ce qu’elle est vraiment. Le narrateur nous plonge dans une redoutable réflexion entre les pauvres et les riches : ‘cela fait trop de temps que vous allez à la mer et qu’elle n’y est jamais retournée, que vous bâfrez du homard pendant qu’elle se nourrit de riz, que ses enfants grelottent dans des tricots bon marché tandis que les vôtres dédaignent leurs Lacoste usagés.` Inconsciemment, la méfiance s’installe. Elle croit maintenant que sa vie pourrait être menacée par la jalousie de Mme Flore. Bien servi par l’ironie de l’auteure, la fin inattendue nous dévoile que cette femme riche n’a fait qu’un mauvais rêve. Par peur, elle lui augmente ses