Analyse de une virgule comme bouclier par anne dandurand
1- Analyse des personnages
Il y a trois personnages principaux extraordinaires : la fille handicapée, J. et Paul Lépervier. La fille était un bébé né sans œsophage et a subi à plusieurs chirurgies. […] avant que la mère de J. me montre à lire je n’avais aucune raison de vivre. Elle a eu une enfance douloureuse, mais elle est de nature contente. Seulement en lisant, elle goûte au plaisir de vivre, ce qui est inspirant. Elle met aussi beaucoup d’importance sur ses amis: le pire c’est de tenter sans force de repousser les tenailles de la mort, de ne pas pourvoir soulager les souffrances de mon ami. La première relation avec amour est celle avec J., ce qui explique son attachement et dépendance envers elle, répétant j’ai hâte que J. revienne de voyage plusieurs fois. D’autre part, J. est une femme têtue, directe et indépendante. Par contre, elle est seule : la grâce chagrine de celles qu’aucun homme ne veut aimer. Elle cache sa solitude par ce masque de force et par ses vêtements extravagants, une caractéristique qui vient émouvoir les lecteurs : les ombres à paupières et le rouge à lèvres comme des frêles remparts contre la solitude. Cette impuissance couplée avec ses valeurs d’aide (elle se désole toujours de ne pas pouvoir agir sur toute cette détresse) explique son adoption de la fille. Elle voulait être aimée. Finalement, Lépervier est homosexuel et a le SIDA : aujourd’hui il ne peut plus ingérer grand-chose, Lépervier ne veut plus, ne peut plus sortit, il somnole en gémissant légèrement et il