Analyse de l'ouvre "le serment des horaces "
1785
huile sur toile
330x425 cm
Louvre
Il représente un épisode de l'histoire légendaire de la Rome Antique, où les frères Horaces défendent en combats singuliers la jeune république face au Curiaces champions de la ville d'Albe. Liés par mariage à leurs sœurs respectives, le sacrifice des Horaces et des Curiaces exalte les vertus patriotiques. Le seul survivant du combat fut l'aîné des Horaces, qui à son retour fut maudit par sa sœur Camilla pour la mort de son amant.
Si le combat apparaît bien dans plusieurs sources littéraires (Tite-Live, Plutarque, et autre), le serment lui est une invention de David.
Il est possible que David qui était franc-maçon ait été inspiré par les procédures de serment utilisant des épées de ceux-ci.
Ce tableau est considéré comme un des chefs-d'œuvre du néoclassicisme tant dans son style que dans sa description austère du devoir. Bien que les études en fussent commencées à Paris sur une commande du roi, David choisit de le peindre à Rome, ce qu'il ne put se permettre que grâce au soutien financier de son beau-père. Il fut aidé en partie par son élève Jean-Germain Drouais. Dans ce tableau, David brise les règles habituelles de composition en décentrant les sujets principaux. Il oublie aussi les principes de l'Académie en traitant ses couleurs et reliefs de manière relativement plate.
Il fut achevé en 1785. Exposé d'abord à Rome dans le studio du peintre, il fut ramené à Paris et exposé au Salon de 1785. Il eut un énorme succès et permit à David d'éclipser ses rivaux dont Pierre Peyron.
Dans les années qui suivirent, le tableau devint symbole de la Révolution française, mais il est peu probable que David l'ait conçu comme un appel à la révolution. En 1800 l'œuvre inspirera le compositeur italien Bernardo Porta, ami du peintre, pour son opéra Les Horaces d'après la pièce de Pierre