Analyse du roman
Présenté par:
Dr. Naima Ali El. Kadiki Professeur associé au Département de Français Faculté des Lettres Université de Garyounès
II
Introduction
Marguerite Duras, cet écrivain femme originaire de Cochinchine née en 1914, vient de terminer ses études à Paris. Elle rédige d’abord des récits traditionnels, où conservent leur place, la narration, la description et les personnages. Mais à partir de 1953, elle se rapproche du roman nouveau où elle donne naissance à une atmosphère irréelle qui contredit le réalisme du détail. La primauté de Marguerite Duras, à travers son roman Moderato Cantabile publié en 1958, accordée au dialogue confère au langage le pouvoir de suggérer un monde intermédiaire qui hante l’obsession de la perdition, l’obsession de l’impuissance du dialogue à rendre compte, d’une relation quelque fois amoureuse. A travers ce roman, Moderato Cantabile, Marguerite Duras nous présente une sorte d’art différent, un art créatif, elle a créé un amour idéal à travers des conversations échangées entre un homme qui s’appelle Chauvin et une femme Anne Desbaresdes, qui veut s’affranchir de son milieu, elle est une jeune femme désœuvrée qui a épousée un riche industriel, un directeur d’usine, elle récuse son appartenance à la haute bourgeoisie. Chaque semaine, elle conduit son jeune fils chez mademoiselle Giraud, professeur de piano. Un jour, dans le café d’en bas, a eu lieu un crime passionnel. Anne Desbaresdes se mêle aux curieux et s’approche, cherche à en savoir plus. Elle revient et interroge la patronne du café, puis elle y rencontre Chauvin, un ouvrier qui a travaillé dans l’usine de son mari, se mêle à la conversation, parce qu’il a été témoin du même spectacle. Les deux, qui sont les héros de ce roman, arrachés par le cri d’agonie à l’ordre de leur vie quotidienne, à cette vie tranquille où il n’y a plus de respiration pour l’espoir, l’homme et la femme se rencontrent chaque jour dans