Analyse du sentiment de phèdre
Par Guillaume Sauvé
Jean Racine, célèbre auteur du 17e siècle, est un homme reconnu pour sa vision tragique et fatale du monde, vision selon laquelle l’homme est incapable de contrôler son destin et d’échapper au sort qui lui a été assigné. Ce côté très défaitiste de sa personne est grandement représenté dans l’ensemble de son œuvre, entre autre dans la pièce qu’il a écrit en 1677. Dans cette pièce, Phèdre se voit confrontée à aimer Hippolyte malgré le fait qu’elle sache que cet amour soit funeste et impossible. Ce texte analysera en profondeur l’aspect fatal ainsi que l’aspect souffrant de cet amour.
En premier lieu, cet extrait de la pièce Jean Racine nous démontre clairement la fatalité de l’amour que Phèdre éprouve pour Hippolyte. Effectivement, il nous fait voir que cet amour est voué à un destin funeste, ce qui est prouvable par plusieurs facteurs. Par exemple, Phèdre est forcée par les dieux d’aimer Hippolyte et les vers suivants nous le montre très bien : > (v.680 et 681) Cette citation nous porte à comprendre, dès ses premiers mots, que Phèdre blâme les dieux de l’avoir fait tomber amoureuse d’Hippolyte, lorsqu’elle dit que les dieux lui en sont témoins. Ceci est tout simplement une manière différente de dire que les dieux en sont responsables. Elle enchaîne ensuite en disant qu’ils ont allumé, dans son flanc, le feu fatal à tout son sang. Ceci est en fait une métaphore qui compare l’amour qu’elle éprouve à un feu qui brûle à l’intérieur d’elle. Finalement, lorsque Phèdre mentionne >, (v.681) elle fait référence aux autres membres de sa lignée familiale qui, tout comme elle , ont été victimes de l’amour en raison de la vengeance des dieux. Ces derniers font donc tout ce qu’ils peuvent pour condamner Phèdre à un amour fatal, un amour impossible. Aussi, la fatalité de cet amour est très bien montrée, dans cet extrait, par le fait que Phèdre soit incapable de s’en défaire. On le constate,