Comment à travers la réécriture fantasmée d'un mythe, Phèdre fait-elle un aveu détourné à Hippolyte ?
La pièce Phèdre de Racine a été écrite dans le courant du 17e siècle. A cette époque Louis XIV règne et la France est dans une période glorieuse et rayonnante, aussi bien d'un point de vue politique, économique que littéraire.
En effet en 1677, l'année de la première parution de Phèdre, à lieu de nombreuses victoires des troupes françaises qui permettent au Roi une extension de son territoire et de son influence.
Malgré ses victoires, Louis XIV réserve une place très importante à l'art, notamment en littérature où le courant prédominant est le classicisme, un courant littéraire fait d'équilibre des mots, de la recherche de la perfection et d'un idéal.
La tragédie de Phèdre est la dernière œuvre de Racine avant une absence théâtrale de douze ans, qu'il consacrera aux services du Roi avec, notamment, Nicolas Boileau.
En France ce sujet, tiré de la mythologie, avait déjà été traité par Robert Garnier ( Hippolyte) et Gabriel Gilbert ( Hippolyte ou le garçon insensible).
L'extrait de Phèdre que nous étudierons se situe à l'Acte II, scène 5, du vers 633 au vers 662, elle est l'avant dernière scène de cet acte.
Avant cet extrait Hippolyte avoue à Théramène, qu'il part à la recherche de Thésée, son père disparu il avoue ensuite que c'est une manière détourné de fuir Aricie, la femme dont il est épris mais dont l'amour est illégitime à cause de querelles familiales pour le trône. Phèdre est mourante et Œnone sa nourrice et confidente fini par lui faire avouer la raison de ce dépérissement. Œnone apprend alors que Phèdre aime Hippolyte son beau-fils, ce qui est, là aussi, un amour illégitime. L'annonce de la mort de Thésée vient bouleverser cette situation, en effet, Thésée étant mort, l'amour de Phèdre pour Hippolyte est désormais possible.
Dans ce commentaire nous étudierons comment Phèdre, à travers la réécriture fantasmée d'un mythe, fait-elle un aveu