Analyse finaciere
Analyse financière
De l’interprétation des états financiers à la compréhension des logiques boursières
Jack FORGET
© Éditions d’Organisation, 2005 ISBN : 2-7081-3253-9
Chapitre 3
Comment les analystes interprètent-ils les états financiers ?
Interpretatio cessat in claris L’interprétation est exclue des cas clairs (Adage juridique emprunté au droit romain)
Seuls les dirigeants, les responsables financiers et, à moindre degré les bailleurs de fonds directs (banquiers, investisseurs en capital-risque), ont une connaissance effective de la situation financière d’une entreprise. Les autres intervenants doivent se satisfaire des données comptables et financières communiquées par l’entreprise, ainsi que des informations relatives à sa stratégie obtenues par différents canaux de communication. En réalité, l’analyse financière est rarement exhaustive, ce qui est normal car l’étude fastidieuse de l’ensemble des ratios financiers ne permet que rarement d’obtenir une vision synthétique permettant de mettre en évidence les points significatifs. L’analyse financière synthétique, en fait, se réfère à quelques indicateurs (« des abrégés du réel ») qui suffisent à décrire le statut financier d’une entreprise avant d’entreprendre une analyse plus approfondie, mais souvent qui n’apporte que des éléments d’information marginaux confortant les premières analyses.
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Analyse financière
1. Préalables à propos de la méthode des ratios
1.1 Cinq ratios de base pour un diagnostic rapide
Une analyse financière se résume à cinq ratios.
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Les deux plus importants d’entre eux sont ceux qui sont en mesure de prédire une cessation de paiements imminente. Il s’agit de la part que les frais financiers représentent dans le chiffre d’affaires (entre 3 et 5 %, l’entreprise doit être placée sous surveillance : au-delà de 5 %, la probabilité d’un dépôt de bilan est élevée). Ce ratio doit être confirmé