analyse frida kahlo
Il s'agit bien d'un autoportrait car on reconnaît aisément le visage de Frida Kahlo, notamment grâce à ses sourcils épais qu'elle se plaisait à représenter denses et réunis.Elle choisit de se représenter sous la forme d'un cerf, ne conservant que l'image de son visage pour être reconnue.Il ne s'agit donc pas d'un autoportrait traditionnel ; au contraire, il invite le spectateur à lire les différents éléments présents sur le tableau comme autant de symboles. cerf Symbole du Christ, il est celui qui souffre, comme Frida, depuis son accident et auparavant sa maladie, la poliomyélite. C'est donc une passion qui est ici représentée (du latin "patior" qui signifie "souffrir"), celle de Frida qui s'identifie ici à une proie, celle du destin qui s'acharne sur elle (comme l'indique la mention "Carma", en bas à gauche du tableau, à côté de la signature de l'artiste). C'est donc une représentation zoomorphique de l'artiste en martyre .Elle fixe d'ailleurs le spectateur, comme si elle souhaitait le prendre à témoin de sa douleur et susciter chez lui de la compassion ("souffrir avec").Le cerf qui lui sert de modèle est aussi un animal de compagnie réel : Granizo. Frida aimait s'entourer d'animaux, substituts affectifs des enfants qu'elle n'aura jamais. arriere plan
A l'arrièreplan, on aperçoit un orage qui gronde sur la mer (des éclairs s'entrelacent finement sur des nuages gris et massés). Cette dépression est à l'image des tourments de l'artiste qui vient de subir à New York une nouvelle opération de la colonne vertébrale, malheureusement en vain. Néanmoins, cette ouverture laisse présager la venue de jours plus heureux, qui arriveront d'ailleurs, comme le montre le poème dédicacé aux Boytler, le couple d'amis auquel Frida offrira son tableau. foret Déjà dans les récits médiévaux, la forêt était un lieu hostile et synonyme de stérilité. Ce n'est donc pas un hasard si Frida s'y représente, elle, la proie, le gibier du