analyse mercure
La peur de la différence et de l’apparence physique sont deux sujets qui préoccupent souvent les jeunes filles. Le Capitaine, dans l’œuvre d’Amélie Nothomb, use de cette faiblesse pour garder Hazel. Dans cet extrait de Mercure, la vérité est rarement présente. Pour le prouver, les mensonges du Capitaine seront d’abord étudiés et ceux de l’infirmière seront par la suite présentés. (60 mots)
Le Capitaine veut que la vérité qu’il cache à propos de sa pupille reste un secret pour tous. Pour ce faire, il oblige l’infirmière à poser des questions à Hazel d’ordre utilitaire seulement : « Si vous m’y autorisez, je préfère commencer par les instructions, ou plutôt l’instruction, car il n’y en a qu’une : ne pas poser de question. » (l.76-80) Les deux-points mettent en relief la seule directive que l’infirmière doit suivre au cours de son séjour à Mortes-Frontières. Le Capitaine tient à ce que cette instruction soit suivie à la lettre car plus l’infirmière pose des questions, plus elle en sait et plus la vérité est évidente pour cette dernière. En outre, le Capitaine incite l’infirmière à ne pas évoquer certains sujet auprès de Hazel : « Surtout ne lui parlez pas du bombardement, ni de la mort de ses parents, ni de quoi que ce soit qui puisse réveiller en elle ces souvenirs épouvantables. Ses nerfs sont d’une fragilité dont vous n’avez pas idée. » (l.109-114) D’une part, la façon dont le Capitaine à raconter les événements du bombardement à Hazel sont loin d’être proche de la vérité. D’une autre part, l’accumulation de tous les mensonges que le capitaine raconte à Hazel l’a complètement démolie psychologiquement. Reste que, le Capitaine souhaite que Françoise ne saisisse pas tout ce qu’il cache : « Pourvu que l’infirmière ne comprenne pas… J’espère que je ne devrai pas éliminer cette Mlle Chavaigne. » (l.167-169) Le verbe « dire » utilisé au futur simple démontre l’obligation du Capitaine à punir Françoise si elle ne fouine aux mauvais