Analyse montesquieu, lettres persanes
1) L’année 1721, est le temps des correspondances. C’est Montesquieu qui lance le mode du roman épistolaire. Nous sommes en présence d’une lettre de 2 persans, écrite par Rica à son ami Ibben, à Smyrne, en Perse. Cette lettre correspond à la fin du règne de Louis XIV, en 1712. Elle décrit sur le mode de l’étonnement, la ville de Paris où Rica vient de s’installer depuis un mois. On remarque que c’est une lettre grâce à différents éléments tels que la date d’envoie « 1712, le 4 de la lune de Rebiab », le Lieu d’expédition « Paris » et de destination « Smyrne », l’expéditeur qui est Rica et le destinataire qui est Ibben « tu »(l.12). De plus, le titre de l’œuvre nous indique que celle-ci est de la forme épistolaire « les LETTRES persanes ». Rica écrit à la fin de sa lettre : « Je continuerais à t’écrire », cette phrase prouve que c’est bien un échange de lettres.
2) Tout d’abord, dans la lettre Rica utilise des marques d’étonnement : « Ne crois pas que » (.27), « je n’ai eu à peine le temps de m’étonner » l.30, « Tu ne le croirais pas peut-être » l.12.
Le persan est surpris de la hauteur des maisons de Paris « les maisons y sont si hautes qu’on jurerait qu’elles ne sont habitées que par des astrologues. » l.6/7/8, il critique donc l’urbanisme de Paris qui est caractérisé comme ville irréelle par la métaphore « bâtie en l’air » l.8.
Il est aussi surpris par l’agitation des parisiens « ils courent, ils volent » l.15, (+ l.22 à 26) ainsi que la soif de l’or à travers la comparaison entre le roi d’Espagne et Louis XIV : l. 22 : « il n’a point de mines d’or comme le roi d’Espagne ».
Le monde oriental est utilisé comme outil de comparaison : l. 6 « Paris est aussi grand qu’Ispahan », l.12, « Je t’apprendrai des choses bien éloignées du caractère et du génie persan »l.37. « Sont des hommes bien différents »l.40, « le pas réglé de nos chameaux les ferait tomber en syncope » l.16
Le persan critique aussi les problèmes