Rica
En 1721, après plusieurs voyages, Montesquieu écrit un roman, Les Lettres persanes, qui lui a permis de critiquer la société de son temps à travers le regard de deux étrangers tout en évitant la censure. Ce roman épistolaire montre en effet la correspondance entre Usbek et Rica, deux Persans en voyage en Europe. Dans leurs lettres sont relatées leurs découvertes des mœurs du monde parisien.
Dans la lettre 29, Rica commente les coutumes religieuses occidentales qui le surprennent. C’est en réalité une satire de la religion faite par un regard étranger.
Rica est étranger au contexte chrétien et emploie des termes empruntés au monde musulmans : «Rhamazan » pour dire le carême, « dervis » qui désigne les théologiciens et casuistes. Cela renforce la distance entre Rica et Paris ; il ne fait que décrire la réalité nouvelle qu’il découvre en s’aidant de ce qu’il connaît.
De plus, Rica fait une comparaison : « il les déposait aussi facilement que nos magnifiques sultans déposent les rois d’Irmette et de Géorgie ». Cette parallèle entre le monde occidentale et son monde montre que c’est un étranger. En effet, comme il ne connaît pas cet autre univers, il se réfère à ses connaissances orientales et son point de vue reste donc toujours ethnocentrique.
Montesquieu va également faire la satire de la religion à travers Rica qui se moque des pratiques chrétiennes et dénonce leurs absurdités.
Tout d’abord le champ lexical de la religion est présent tout au long de