Analyse paul eluard
La courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles du jour et mousse de rosée, Roseaux du vent, sourires parfumés, Ailes couvrant le monde de lumière, Bateaux chargés du ciel et de la mer, Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d’une couvée d’aurores Qui gît toujours sur la paille des astres, Comme le jour dépend de l’innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards.
Paul Eluard, Capitale de la douleur (1926)
I. Une métaphorisation des yeux
II. Des yeux, miroir du monde
III. La femme sublimée
INTRODUCTION : Le poème « La courbe de tes yeux » est l’avant-dernier du recueil de Paul Eluard, un des chefs de file du mouvement surréaliste, Capitale de la douleur, publié en 1926 et dédié à Gala, sa muse et première épouse. Ce poème, constitué de trois quintils, de décasyllabes pour les deux derniers et de vers de trois mesures différentes – trois alexandrins, un octosyllabe et un décasyllabe – pour le premier, est un éloge de la femme aimée, dont le pouvoir des yeux est source de vie.
I. UNE METAPHORISATION DES YEUX (= procédé qui consiste à mettre en métaphores) Comment s’organise-t-elle ?
1) A travers la thématique de la courbe et du cercle.
2) Renforcée par la structure et le rythme du poème.
3) Pour créer une intimité.
1) La thématique de la courbe et du