Analyse princesse de clèves
Madame de Lafayette expose d'abord la stupéfiante beauté de son héroïne mais elle éclaire aussi son personnage par le récit de son éducation exemplaire. C'est alors que la figure maternelle envahit le portrait de la fille et on sait de quelle façon cette éducation influencera ses futurs choix.
L'accent est d'abord mis sur « une beauté » qui ne détaille aucune description. Lorsque la narratrice veut donner des précisions, elle ne donne que de très vagues indications, plus que des caractères distinctifs.
Cependant, des hyperboles en nombre qui ne décrivent rien mais qui imposent l'intensité d'un éclat. Abondance du vocabulaire mélioratif
On ne peut pas parler vraiment de description : elle utilise un autre procédé. L'éclat de sa beauté sera accrédité par l'effet qu'il produit sur les personnages déjà présentés.
En plus de la beauté, elle a la noblesse la plus authentique et la richesse la plus fabuleuse. Elle a autant d'esprit que de beauté.
→ Le portrait glisse vers la figure maternelle, peu à peu, qui nuance la perfection de l'atmosphère romanesque.
Elle n'a que 16 ans et pour satisfaire l'ambition maternelle, elle vient à la cour, dans un espace où se déchaînent les haines et les intrigues.
La construction du portrait a fait d'elle l'objet des regards qui sont témoins de sa beauté, tous a désirent, tous l'épient. Cela l'isole et cela fait ressortir une certaine solitude : le personnage est sous la menace. On voit la mère qui décide par ambition de contenter sa gloire en risquant à la cour.
Le portrait de la princesse de Clèves