FICHE_10
- L’idéal de beauté se substitue à l'idéal de mémoire à la Renaissance : « Auparavant, les monuments, destinés à rappeler les hommes à Dieu ou à leur condition de créatures, exigeaient de ceux qui les édifiaient le travail le plus parfait et le mieux accompli, éventuellement la profusion de la lumière et l'ornement de la richesse. De beauté, il n'était pas question. En donnant à la beauté son identité et son statut, en en faisant la fin suprême de l'art, le Quattrocento l'associait à toute célébration religieuse et à tout mémorial. Si Alberti, qui fut le premier théoricien de la beauté architecturale, a lui-même conservé avec piété la notion originelle de monument, il a néanmoins amorcé la substitution progressive de l'idéal de beauté à l'idéal de mémoire. » Françoise Choay, L'Allégorie du patrimoine, Paris, Seuil, 1992, p. 17.
- Tradition intellectuelle issue du Quattrocento et de la grande révolution humaniste des savoirs et des mentalités…
- « Durant les années 1420 et 1430, un dialogue sans précédent allait se nouer entre les artistes et les humanistes [lettrés, savants]. Les premiers forment le regard des seconds, leur apprennent à voir avec d'autres yeux. Ces derniers révèlent aux architectes et aux sculpteurs la perspective historique et la richesse de l'humanitas gréco-romaine dont la connaissance donne à leur vision des formes antiques une acuité et une profondeur nouvelles. » Françoise Choay,
L'Allégorie du patrimoine, Paris, Seuil, 1992, p. 42. C'est ce que F. Choay appelle un
« processus d'imprégnation mutuelle ». Françoise Choay, L'Allégorie du patrimoine, Paris,
Seuil, 1992, p. 42.