Analyse technique du cours microéconomie
Troisième partie : analyse technique Source de l’article original: KAPFERER, Jean-Noël ; « Les prix des produits de grandes marques ne baisseront pas » ; Les Echos ; 17/03/2009 ; p. 17.
Titre de la mise en perspective : La baisse des prix des grandes marques par l'intensification de la concurrence et des négociations.
Titre de l’analyse technique La régulation de la concurrence est-elle un obstacle à la baisse des prix ?
L'analyse de Kapferer[1] montre que le prix des grandes marques ne baissera pas pour des raisons stratégiques inhérentes aux producteurs. Mais, en réfléchissant sur le cas français, il est possible de voir d'autres raisons concernant l'inertie des prix, notamment le système régulé de la grande distribution. Nous allons ainsi à travers le prisme consommateur – distributeur – producteur en quoi les prix des grandes marques restent élevés au sein de la grande distribution.
I. Les acteurs
1. Producteurs
A première vue, les grandes marques respectent les conditions de concurrence pure et parfaite d'atomicité (on constate beaucoup de marques dans les linéaires) et de libre entrée (rien ne semble empêcher un producteur de créer une marque de chips). Mais les grandes marques ont généralement une structure oligopolistiques car rassemblées en de grands groupes multinationaux. Leur puissance leur permet d'avoir un pouvoir important sur le marché, bien qu'elles soient en concurrence. Souvent suspectées d'entente[2], elles se construisent une structure de concurrence monopolistique, c'est-à-dire une concurrence hors-prix misant sur la différenciation et l'innovation.[...source] Ainsi, l'homogénéité du produit n'est pas respectée. Chaque entreprise cherche à se démarquer de ses propres concurrents et dispose donc d'un monopole relatif sur ses variétés de produits. L'avantage de cette structure est de pouvoir diminuer l'élasticité de la demande par rapport au prix car le