Analyse d'oeuvre : portrait iv - miro
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Joan Miró naît d'un père bijoutier le 20 avril 1893 à Barcelone. Il se passionne très tôt pour l'art et la créativité. Il effectue ses études à l'école des Beaux-Arts de Barcelone, puis à l'Académie Galli. En 1919, il se rend à Paris et y rencontre les plus grands artistes de son temps. Il est tout d'abord influencé par le fauvisme, puis le cubisme avant d'intégrer le groupe surréaliste d'André Breton. De tous les genres, c'est le dadaïsme qui le bouleverse plus particulièrement. Il fait preuve d'une grande imagination, d'humour et de fantaisie pour donner une vie nouvelle aux objets et aux formes qui l'entourent. Il peint la Naissance du monde en 1925 puis se tourne vers la sculpture et le collage (la Danseuse espagnole, 1928). Il affirme alors vouloir "assassiner la peinture". En 1937, la guerre le contraint à quitter l'Espagne pour la France. Après la guerre, il poursuit son art pictural en décorant des monuments ou façades (Terrace Plaza hotel à Cincinnati ou la Lune et le Soleil sur le bâtiment de l'Unesco à Paris). Il peint également les trois Bleus en 1961. Il s'éteint le 25 décembre 1983 à Palma de Majorque (Iles Baléares). L’oeuvre choisie est une peinture intitulée “Portrait IV” (Huile sur toile de 130 x 97 cm), datant de 1938, pèriode où Miro soutient le gouvernement espagnol pendant la guerre civile. Ce conflit influence grandement son oeuvre, autant dans les tons que dans les formes qu'il peint et crée.
Cette grande forme caricaturale se compose de deux parties :
- Un tronc noir, portant un “décolleté jaune”, et dans lequel on peut reconnaître le signe en forme d’amande bien connu souvent utilisé par Miro et représentant le sexe féminin, pénètre par le bas dans le fond bleu.
- Une mince ligne comprenant quelques ramifications, ainsi qu’un sein féminin aux motifs colorés, crée un lien avec une grande forme blanche, sorte de monstrueux tubercule bosselé évoquant un visage aux traits incertains. De minuscules signes et des taches jaunes