Analyse d'un discours d'aristote
En ce sens, la tragédie se doit de purifier l’âme. Et en effet, ce texte, traversé de part en part par l’eau qui s’écoule, évoque bien un processus d’assainissement, de retour à un état sain. Et ce qu’on lavera " longtemps après " c’est " le linge " (image classique pour designer la conscience) mais aussi " l’escalier, le plancher " c’est-à-dire le sous-sol et ce qu’il a enfermé, les profondeurs, le refoulé. Il faut souligner que comme dans le rituel religieux de purification, le liquide est à la fois ce qui nettoie et ce qui est souillé. Les gouttes d’eau qui représentent les événements sordides sont à la fois ce qu’il faut laver et ce par quoi l’ablution symbolique est …afficher plus de contenu…
De qui raconte-t-on l’histoire ici? Certes, il s’agit de celle d’un enfant qui va connaître le guerre et l’histoire sera racontée par l’adulte qu’il est devenu. Comme cet adulte est clairement l’écrivain du récit, nous prendrons soin de le distinguer de l’auteur (car on ne peut avoir la certitude que l’auteur est lui-même ce personnage qui transcende le texte sans jamais être ouvertement évoqué). Le point de bascule se fait autour du " miroir " qui a une position centrale jusque dans l’architecture du texte. Il reflète l’engagement de l’écrivain à " envoyer parfois un pan de ciel ", à alléger son propos. Et ainsi, le rendre racontable, tolérable. Néanmoins, il précise qu’il ne jouera qu’à " la surface de l’eau ", qu’il gardera ses distances. L’écrivain est donc quelqu’un qui a besoin de mettre son passé à distance pour l’évoquer. Quelqu’un qui