Analyse d’un extrait de Zazie dans le métro de Raymond Queneau

L’extrait analysé est tiré de Zazie dans le métro de Raymond Queneau. Ce roman n’appartient à aucun courant ou mouvement littéraire défini. On peut qualifier Raymond Queneau de novateur, d’avant-gardiste. L’histoire raconte le séjour de trois jours de Zazie chez son oncle, auquel elle va l en faire voir de toutes les couleurs… A la grande surprise de tout le monde, cette œuvre a directement reçu un accueil plus que favorable du public. En à peine six mois tous les stocks étaient vendus. On peut dès lors se demander quel est le secret de ce mystérieux succès.
Dans ce passage narrateur exprime brièvement les pensées des personnages. Un d’entre eux, nommé Gabriel, s'étonne de la mauvaise odeur des gens qui attendent à la gare d’Austerlitz, et, au même moment, écœurée par l’odeur de Gabriel, une femme exprime son mécontentement à haute voix.
Cet extrait montre combien ce roman de Raymond Queneau s’inscrit dans un mouvement de rupture par rapport à ceux du passé. L’auteur renouvelle bien les techniques romanesques.

L’originalité de ce texte réside tout d’abord dans sa forme. Raymond Queneau utilise un langage phonétique mettant en avant les mots ou phrases clés du texte. Il établit une réelle distinction entre, d’une part, le langage familier, et, à la limite grossier des personnages, et, d’autre part, le langage soutenu du narrateur. Toutefois, même si les interventions de celui-ci sont rares, certaines d’entre elles adoptent parfois un ton plus familier.
Quant à l’histoire, c’est une critique du monde moderne. Gabriel blâme l’odeur de la population qui l’entoure à la gare d’Austerlitz, et se fait ensuite insulter à cause de sa propre odeur. Il parle aussi du nombre de salles de bain à Paris et se demande si tous les « crasseux » de Paris sont rassemblés en cet endroit précis. Ce personnage est différent de la foule, caractéristique révélée par le fait qu’il se sert d’une pochette en soie et que