UntitledObjet d’étude : la poésie

ANALYSE LINÉAIRE

Jules Laforgue, Spleen (le sanglot de la terre) Mort à trente, Jules Laforgue est un poète provocateur qui appartient au symbolisme et qui tient la littérature comme un exercice de style. Il aima à réécrire les œuvres en les parodiant ou les mythes littéraires les plus en vogue dans Moralité légendaire.
Dans ce poème, Spleen, il reprend les thèmes qui ont hantées
Baudelaire et compose une version plus triviale de la stérilité …afficher plus de contenu…

L’antithèse doit être soulignée entre le vieux cerveau et le désir de « nouveau » deux vers plus loin. L’espoir de voir du nouveau est aussi l’espoir d’échapper à cet ennui sans borne, interminable comme la journée de pluie.
Le regarde sans voir, je fais du bout du doigt, sont typiques des actions des enfants désoeuvrés. Le dernier vers du quatrain met en scène une sorte de sursaut d’énergie et l’injonction intérieure qui en déboule (sortons) suivi de l’espérance de voir « du nouveau ». Autrement dit de retrouver un peu d’énergie, voire un peu d’inspiration.
C’est une mise en scène de soi-même dans un moment sans grand éclat, celui de l’ennui éprouvé un jour de pluie.
Commenté [MD4]: Le premier tercet révèle par un style elliptique la nature de la promenade …afficher plus de contenu…

Les heures passent… la journée s’écoule lentement, vide et maussade. Le dernier vers conclut la promenade comme la journée. C’est le soir, la nuit tombe et les réverbères s’allument. Le poète rentre à pas lourds. La promenade n’a pas dissipé son ennui, son vague à l’âme, elle semble même l’avoir nourri et renforcé. Le rythme s’est infléchi, alourdi, comme si le poids de l’ennui s’était encore accentué.
Commenté [MD5]: Le rythme des actions s’accélère ce qui fait ressentir les tentatives du poète de sortir de son état de langueur. Mais c’est en vain « rien ne me passionne ». Même structure qu’aux vers
5 et 6. Au terme de tentatives infructueuses pour sortir de cet état, aucun résultat. « bah » traduit