S'il y a bien une chose en commun dans un roman, quel que soit son genre ou sa longueur c'est bien celui de l'antagoniste principal. Du héros aux valeurs humaines irréprochables de la Grèce Antique au simple paysan en passant par la jeune fille tendre et naïve, le personnage principal a évolué au fur et à mesure que de l'Histoire de la littérature évoluait et que des mouvements artistiques ou des normes se forgeaient. C'est alors que nous pouvons nous demander si, pour exister, un personnage de roman doit-il nécessairement réussir ? C'est ce que nous proposons de démontrer dans un premier temps avec le fait indiscutable qu'il y a un intérêt réel de voir les personnages réussir. Puis nous verrons qu'un personnage en échec peut-être tout aussi intéressant, voir plus que ceux qui réussissent. Historiquement, un héros est un personnage qui réussit. Et peut importe l'époque, ce personnage est le plus souvent considéré comme un héros épique. Ainsi, les célèbres héros grecs aux pouvoirs incommensurables et au cœur vaillant tel Achille dans l'Illiade d'Homère ou Thésée, ont pu être dignement succédés par les héros de la littérature médiévale, remplacés à leur tour par des héros de la littérature moderne. Les premiers sont des héros chevaleresques, qui se sont vu s'ajouter une nouvelle valeurs à celles du courage et de la loyauté : la courtoisie. Lancelot du Lac en est le parfait exemple dans le roman de Chrétien de Troyes, Le chevalier à la charrette : en effet bel homme doué de noblesse d'esprit et dans les combats, son dévouement pour la Reine Guenièvre lui fait passer outre son honneur et ses limites, qu'elles soient physiques ou morales. Ce genre d'héros comptent des héritiers dans des romans dit modernes, le personnage le plus utilisé est alors un héros dit "de cape et d'épée" tel d'Artagnan dans Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas. Ce dernier est un jeune homme impétueux au tempérament fougueux mais dont l'adresse à l'épée est reconnue de ses pairs. Venu