André dimanche
L’éditeur André Dimanche en 1988 © Patrick Box, Rapho.
André Dimanche, l’inclassable
PAR ALAIN PAIRE
Vingt-quatre années d’édition, des livres, des disques compacts, des expositions-: une aventure sans limites.
Tout commença en 1978, André Dimanche avait trente-quatre ans. Il s’en était longuement entretenu avec Christian Gabrielle Guez Ricord, il avait décidé de fabriquer les trois petits volumes de L’Atelier blanc. Sa vie professionnelle ne l’orientait pas du côté de la littérature. Une maîtrise de droit et un emploi dans la fonction publique fixèrent longtemps la trame de ses journées. Si son amour du livre ne l’avait pas totalement requis, André Dimanche serait devenu un collectionneur de peintures ou bien un photographe de grand talent. A la fin des années soixante-dix, il exposa à la Bibliothèque nationale ses recherches en matière de photographie, ses images furent commentées par Jean-Claude Lemagny et Bernard Noël. Le peintre japonais Key Sato (1906-1978) était un membre de sa proche famille, Dimanche visitait souvent son atelier. Christian Gabrielle Guez Ricord1 était à Marseille l’écrivain le plus instable, le plus émouvant et le plus créatif que l’on puisse rencontrer-; André Dimanche venait souvent le voir dans le studio qu’il occupait dans un immeuble de la rue d’Ephèse. Puisqu’il s’inquiétait du peu de cas que l’on faisait de l’œuvre de Key Sato, Christian Guez l’encouragea à éditer un texte en mémoire de cet artiste. Les textes des deux premières plaquettes de L’Atelier Blanc furent écrits par Christian-; la troisième fut rédigée à quatre mains, Dimanche et Guez Ricord travaillèrent ensemble. Les artistes qui ponctuaient ses pages furent Key Sato, son fils Ado et Colette Deblé.
La pensée de midi 137
LA BIBLIOTHÈQUE DE MIDI – portrait
1981-: CRÉATION DES ÉDITIONS RYÔAN-JI
Les formats de L’Atelier Blanc étaient réduits, les tirages oscillaient entre cent et deux cents exemplaires. Le premier