Angleterre colonisation et disraeli
Angleterre : Au XIXe siècle, le Royaume-Uni devint la première nation industrielle et urbaine du monde occidental avec la Révolution industrielle (lors de l’Exposition universelle de 1851, plus de 50 % des britanniques sont urbains). L’affaiblissement des derniers Hanovre (George III, George IV, Guillaume IV) renforça les pouvoirs du Premier ministre, qui bénéficiait d’une grande autonomie (peu de contrôle du Parlement et de responsabilité devant l’électorat). Victoria (1837 – 1901) et le prince-consort Albert de Saxe-Cobourg restaurèrent le prestige de la monarchie mais ne cherchèrent pas à intervenir directement dans les affaires du pays (sauf Eglise, diplomatie en temps de crise). Dans La Constitution d’Angleterre en 1867, Walter Bagehot notait que la reine ne conservait que le droit d’être consultée, d’encourager et de mettre en garde. Mais elle servit à renforcer l’unité nationale et à exalter le loyalisme britannique et impérial. Le ministère Lord Liverpool (1812 – 1827) s’attacha à conserver l’ordre social après 1815 (Corn laws). Mais les mauvaises récoltes, les difficultés de l’industrie textiles et l’arrivée sur le marché des soldats licenciés créèrent un climat social délétère. Petits artisans et ouvriers s’attaquaient aux machines, accusées d’être responsables du chômage (luddisme). Certains orateurs radicaux (William Cobbett, Henry Hunt) enflammaient les foules et firent craindre une révolution. D’où le massacre de Peterloo le 16 août 1819, à Manchester. L’arrivée de George Canning et de Robert Peel en 1822 atténua le conservatisme d Liverpool. Peel réforma le droit pénal (diminution du nombre de cas de peine de mort) et créa en 1829 les premières forces de police permanentes à Londres. Canning assura le désengagement anglais de la Quadruple Alliance, reconnut en 1824 l’indépendance des colonies espagnoles d’Amérique, qui s’ouvrirent à l’influence économique anglaise, et appuya le soulèvement des