Animal farm
George Orwell ne fait pas que d’écrire les relations, les trahisons ou les prises de pouvoir des différents antagonistes ; il s’efforce également d’expliquer de manière assez simple mais très efficace, les mécanismes complexes des enjeux économiques et politiques. Ainsi, ce livre éclaire sur une multitude de détails de la vie politiques soviétiques. Le protectionnisme ( concept de départ : « tout deux pattes est un ennemi »), le libéralisme ( le personnage de Whymper), les plans quinquennaux pour la nourriture ou l’électricité (décrit par napoléon) , et par la même la volonté de modernisation de la ferme ( les animaux s’organisent pour construire un moulin à vent),la propagande idéologique( les pigeon voyageurs) … sont la partie visibles et politiquement correcte (celle dont sont spectateurs les autres fermiers des alentours).
Mais cette façade masque des faits bien plus sinistres. Les animaux sont rationnés, alors que les cochons se goinfrent et gaspillent de la nourriture. Ils sont constamment menacés (par les chiens élevés par Napoléon, par les massacres des animaux soupçonnés de pactiser avec le traître, boule de neige). Ils n’ont aucun droit de regard sur la vie politique de la ferme, n’ont pas accès à l’enseignement réservé à « l’élite » porcine. Et pour bien orchestrer ce petit chantier les porcs contrôlent l’information, et assaisonnent les règlements