Annette messager
Le sadisme comme exutoire, quelque chose qui permet de se soulager : Dès ses premières œuvres, Annette Messager fait ressortir la part d’affect et de souffrance présente dans les objets familiers et populaires. Certains disent qu’elle effectue un rituel enfantin et va même jusqu’à punir ses objets lorsqu’ils n’ont pas été sage : elle va clouer des oiseaux sur les planches de bois dans Les Pensionnaires par ex. Les oiseaux subissent le même traitement que les peluches mutilées… Les objets dont elle se sert sont donc le symbole de nos penchants « doucement » sadiques d’enfants.
Les peluches mutilées, « des dépouilles, des petits cadavres de l’enfance » _Une œuvre à bras le corps Attentive aux matériaux qu’elle emploie, Annette Messager en fait des moyens au service d’une réflexion plastique sur le corps. Thématique récurrente et fil conducteur de son œuvre, qu’elle évoque à partir d’éléments de vocabulaire simples et accessibles. Dans les années 80, les séries Mes vœux et Mes trophées présentent des topographies du corps d’hommes et de femmes nus sous forme de fragments photographiques. Par la suite, les objets et les matières qu’elle sélectionne